Antiguide des JO : les stars potentielles

Publié le par Schweinnie

j'ai vu large : j'ai inclus les français

 

 

Sandrine Bailly : biathlète efficace, plusieurs podiums internationaux et un grand espoir pour la France qui n'en a pas tant que ça. Elle peut aussi emmener les autres feignasses sur un podium dans les épreuves par équipes (et puis ça, ce sont des épreuves pratiques, puisque l'Allemagne et la Norvège ne peuvent pas squatter tout le podium, il reste une place pour les Russes mais ensuite, on ne sait jamais, sur malentendu, ça peut passer).

 

Ole Gunnar Bjorndaellen : le roi du biathlon, le norvégien avait écrasé les jeux de Salt Lake City mais là, il s'est fait plus discret cette saison pour mieux se faire oublier et se rappeler au bon souvenir de tout le monde au moment voulu (c'est la même technique qu'utilise Christophe Moreau pour le Tour de France mais lui, il arrive à se faire oublier aussi pendant la compétition, et après, il se fait encore oublier).

 

Raphaël Poirée : car le biathlon, ça pourrait faire un très bon téléfilm pour les après-midi de M6 ou une saga de l'été de France 2. Raphaël est un des tous meilleurs biathlètes, il est français et son grand rival, Ole Gunnar, est norvégien. Raphaël est marié à Liv Grete, qui est norvégienne (d'ailleurs, ils ont de ces prénoms, les norvégiens), ce qui ne plait pas à Ole Gunnar, qui ne veut pas qu'elle suive les stages de l'équipe de Norvège car elle pourrait révéler des secrets à Raphaël (qui, je le rappelle, est le mari de Liv Grete et le grand rival d'Ole Gunnar). Elle pourrait suivre ceux de l'Equipe de France, tout en concourrant pour la Norvège, mais sa grande rivale, Sandrine, est française, et n'aimerait pas que Liv Grete révèle plein de secrets à ses compatriotes. Alors finalement, Raphaël et Liv Grete montent leur propre équipe d'entraînement pour niquer tout le monde (et eux-même mais tout cela ne nous regarde pas), ils gagnent tout plein de médailles tandis que le soleil se couche sous la montagne enneigée et que résonnent les violons (oui, dans les téléfilms de M6, les violons résonnent, ne me demandez pas comment ils font, mais ils y arrivent). Enfin, pour répondre à une question de Laurent F., du Petit-Quevilly, pour la garde des enfants, ils se débrouillent sans que cela pose de problème pour leur carrière ou pour le bambin.

 

Jason Lamy-Chapuis : quand on a un parent américain et un autre français, le plus sûr moyen d'être sélectionné, c'est bien sûr de défendre les couleurs du pays des fromages et de David Douillet, c'est ce qu'à bien compris Jason, brillant espoir de combiné nordique, et portant cette dualité nationale jusque dans son nom (car non, ce n'est pas le fils caché improbable de Pedro Lamy et Cyril Chapuis).

 

Bruno Mingeon : porte-drapeau de la France, cela a souvent porté chance, récemment. Marie-Josée Pérec avait ramené deux médailles d'or d'Atlanta (avant de sombrer dans la dépression et la paranoïa), Philippe Candeloro était reparti de (voix de Pierre Fulla) Nagano (fin de la voix de Pierre Fulla) avec une médaille de bronze (avant de passer un week-end à la Ferme Célébrités), David Douillet avait encore gagné une médaille d'or à Sydney (avant d'être harcelé sexuellement par Bernadette Chirac et de faire la manche pour payer sa propre rançon), Carole Montillet avait aussi décroché un titre olympique à Salt Lake City (avant de disparaître complètement de la circulation, avec la déprime qui va avec). Par contre, à Athènes, Jackson Richardson n'est pas parvenu à être médaillé (par contre, émotionnellement, ça va très bien).

 

Vincent Vittoz : quand le ski alpin tombe à l'eau, il reste le ski de fond et Vincent s'y connaît, c'est un des tous meilleurs. L'an dernier, il a toutefois connu une petite mésaventure, il a été contrôlé positif mais le deuxième échantillon l'a innocenté, ouf, donc il est innocent car rien n'a été prouvé. Les journaux français font bien de le dire, toutefois, la même retenue n'avait existé lorsque des problèmes similaires étaient arrivés à Yegorova ou Lagat, mais ils n'ont qu'à être Français, aussi.

 

Evgueni Plushenko : le grand favori en patinage artistique homme, inexpressif en compétition, il a tout de même un numéro original en gala où il fait un strip-tease (avec un faux costumes de muscles en string en-dessous), va dans le public, bref, fait du spectacle. Mais en compétition, il y a des juges, donc on doit faire du chiant.

 

Stéphane Lambiel : Après la Coupe de l'America et Roger Federer, les Suisses continuent de venir nous faire chier avec leurs champions proprets, polis, respectueux, avec autant de charisme qu'une botte de radis, heureusement qu'il reste Martina Hingis et Alexander Frei pour qu'on s'intéresse quand même un peu à ce pays.

 

Brian Joubert : ex d'une participante à Première Compagnie, ça pose en matière de potentiel de célébrité. Quand en plus, elle était ancienne Miss France et a posé pas très habillée dans Playboy, on en vient regretter qu'ils ne soient plus ensemble, histoire de faire de beaux reportages dans Paris Match. Depuis, le patineur s'est concentré sur son travail, conseillé par Didier Gaillaguet, l'ancien patron du patinage français, allègrement mouillé dans l'affaire des arrangements avec les Russes à Salt Lake City, ce qui pourrait lui occasionner quelques soucis en guise de vengeance sur les notes artistiques, les seules sur lesquelles on peut truander.

 

Michelle Kwan : dans la famille, je domine tout le temps mais je me loupe à chaque fois au grand moment, je demande Michelle. A l'instar des All Blacks, de l'équipe de foot des Pays-Bas, de Clijsters, de Merlene Ottey et de tant d'autres encore, elle n'est pas parvenue à décrocher la récompense suprême. Alors cette fois, c'est décidé, même avec les adducteurs en vrac (elle n'a pas concouru de la saison), elle y va pour gagner en demandant l'assistance de Tonia Harding et Alizman Toukthakounov s'il le faut.

 

Lasse Kjus : les Norvégiens ne sont pas bons qu'en ski de fond et en biathlon, ils en ont aussi en ski alpin. D'autant que Kjus est un skieur complet, capable de très bien figurer dans plusieurs courses (là où la France a fait le choix de n'avoir que des spécialistes, donc de dire adieu au Globe de Cristal), jamais il ne se Lasse (titre qu'on devrait voir dans l'Equipe ou Libération s'il cartonne dans cette quinzaine).

 

Kjetill-Andre Aamodt : encore un vieux Norvégien qui fait rien que gagner partout et qui ne veut pas s'arrêter ! Le pire, c'est qu'avec son compère Kjus, à force d'être toujours ensemble dans une promiscuité qui trouble les sentiments (sur le podium), ils ont fait un petit. Svindal, qu'il s'appelle.

 

Bode Miller : le rebelle du ski alpin, plus proche de McEnroe ou Roddick que d'Armstrong, c'est une vraie tête de mule, qui n'a pas de vraie technique mais qui prend tous les risques pour triompher et le pire, c'est qu'il y parvient et sur toutes les disciplines de l'alpin. Le petit plus qu'il apporte, ce sont les interviews polémiques, où il réclame la libéralisation du dopage, il avoue avoir déjà concouru bourré, on attend chaque déclaration fracassante avec impatience, maintenant.

 

Herman Maier : Herminator est son surnom. Il est non seulement très fort et complet, mais en plus, il est indestructible. Il doit être le fruit d'une expérimentation secrète de la CIA, il se bousille un peu partout les jambes, il se refait et il revient. A Nagano, il fait une envolée spectaculaire avant de se relever, s'époussette un peu, s'écrie "même pas mal" et remporte la compétition suivante. Le meilleur en 2001, il manque de peu de perdre une jambe dans un accident de moto, se reconstruit patiemment et revient encore pour gagner d'autres titres. Il a prévenu, ça va chier.

 

Benjamin Raich : qu'il remporte une médaille de bronze ou trois titres et l'Equipe aura un titre tout trouvé (mais qu'ils n'oseront peut-être pas). Là, encore, un Autrichien complet, capable de tout gagner, ils font chier à la fin, ils pourraient en laisser pour les autres.

 

Giorgio Rocca : le nouveau Tomba, actuellement de loin le meilleur slalomeur mais il ne sait faire que ça, du coup, s'il se loupe (et dans son pays, en plus), il n'a plus qu'à se tailler les veines (et à l'antenne, si possible, c'est bon pour l'audimat).

 

Jean-Pierre Vidal : lui aussi ne sait faire que du slalom, mais il s'en fout, il est déjà champion olympique. En alpin, c'est la seule véritable chance française, malgré ses deux genoux en kit et trois saisons tristounettes, il revient bien en forme et est capable de gagner encore, le bougre.

 

Thomas Fanara : l'affaire du ski français. Pour ne pas envoyer n'importe quel tocard, la fédération avait établi des critères précis de performances à faire mais en inscrivant une notion de durée pour éviter que quelqu'un qui soit bon deux ans plus tôt puisse être pris sans avoir rien fait. Le problème, c'est que la fédération n'avait pas prévu le cas Fanara, c'est-à-dire une révélation une année olympique (donc, n'entre pas dans le critère durée) mais pas au point de réussir assez fréquemment pour rentrer dans le critère derniers résultats. Du coup, il a fallu qu'un skieur propose de laisser sa place et une dérogation du président du comité olympique français pour qu'il participe. A croire que les surprises dans les critères sont une obligation pour les fédérations françaises (cf. le cas Mesnil en athlétisme).

 

Michaella Dorfmeister : encore une Autrichienne, encore une qui peut gagner dans plusieurs courses, et pourtant, il y a des quotas pour qu'il n'y ait pas monopole d'un pays sur une compétition mais là, il va falloir aller plus, comme d'obliger les Autrichiens à concourir sur un ski, sans bâton ou en marche arrière.

 

Janica Kostelic : à trois, elles raflent tout, en alpin. Elle, c'est la pire, omniprésente à Salt Lake City, on ne compte plus les médailles qu'elle rapporte et elle n'en a pas marre, elle ne prend pas la grosse tête et de toute la Croatie, seul son frère Ivica est capable de faire des résultats.

 

Anja Paersson : la troisième qui participe à la razzia. Toutefois, pour l'instant, elle n'a pas encore de triomphe aux jeux à son actif, sa spécialité est plutôt la Coupe du Monde où elle pourrait à l'avenir battre le record de victoire détenu par Stenmark, autre Suédois. Comme quoi, le ski alpin n'est pas un sport de bourgeois antisociaux mais de gens respectables et sains d'esprit.

 

Régine Cavagnoud : en ski alpin, chez les Françaises, ça reste la meilleure chance de médaille. Et puis, si elle gagne, les Maier, Armstrong, Hakkinen, Ronaldo et autres, en matière de retour de l'impossible, ils peuvent se rhabiller.

 

Karine Ruby : on a aussi des chances en snowboard, ça tombe bien, on ne connaît que les Français (et encore). Après un titre à Nagano et une deuxième place à Salt Lake City, elle a décidé de changer de discipline et reste compétitive, elle devrait essayer le curling pour voir si elle réussit vraiment partout. En plus, son nom permet pleins de titres faciles pour l'Equipe.

 

Isabelle Blanc : faire du sport de glisse, quand on s'appelle Blanc, ça demande à ne pas avoir peur de rester coincé sur un télésiège. En revanche, elle, ce n'est pas dans cette situation qu'elle se met à chanter, mais en interview où elle se transforme en juke-box, ça change de la langue de bois habituelle, mais ça devient vite casse-pieds.

Publié dans telepoubelle

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L
On nous signale que Régine ( celle qui s'est faite tromblonner par un peu tous les gros portefeuille ce qui constitue un métier dont-on-ne-doit-pas-dire-le-nom ) a déposé un copyright sur ce prénom. Les morts n'ont qu'a aller se rhabiller.Epitaphe de Cavagnoud: Et paf.
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L
Juste pour te dire bravo. J'avais du retard et ca fait une demie heure que je me marre.
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