Clips de campagne

Publié le par Schweinnie

même si aucun n'égale Thriller d'Indochine

Avec les affiches et les professions de foi (que je serais bien en peine de commenter vu que je ne les ai toujours pas reçu, feignasses de fonctionnaires !), c'est le troisième pilier des campagnes : le clip. Donc, chaque candidat en tourne plusieurs, de durées différentes (ceux en pleine journée sur France 5 et ceux du 20H de France 2, ce n'est pas le même temps à disposition) pour donner au maximum envie de voter pour eux. C'est le meilleur moyen d'expression pour tous les communicants, pubeux et autres vendeurs d'air, avec au milieu, les candidats qui essayent de faire passer leur message, sauf pour les moins friqués, contraints de faire avec les moyens du bord. Je préviens tout de suite, aucun clip de vraiment fendart, pas d'Antoine Waechter qui serre la main d'un castor (Législatives 1997), pas de démonstration du vol yogique pour résoudre le chômage (Parti de la Loi Naturelle, lors de ces mêmes Législatives 1997), pas de mise en scène d'un monde libéral tout vilain (PS aux Européennes de 2004), Bernard Ménez (pour La France d'en bas, aux Européennes 2004) et surtout on reste terriblement loin des sommets comiques de Bruno Mégret en 2002. Rappel des clips, selon mes souvenirs : l'un montrait des brigands essayant de voler une voiture et s'enfuyant en voyant Mégret entrer dans le parking, un autre montrait une chaîne hi-fi jouer du raï, une main appuyant sur un bouton de la télécommande, l'indicateur du volume du son tourner et la musique se changer en musique classique, on découvre alors que la main appartient à Mégret (qui est donc tellement fort qu'il change la musique en tripotant le volume) et enfin, le plus beau, un jeune basané à casquette à l'envers qui bouscule une petite vieille dans une file d'attente en criant "z'y va" et Mégret qui, d'un geste ferme du bras, l'écarte. Non, là, rien d'aussi beau, mais de la galette, toutefois.

Olivier Besancenot :
Dans sa version longue, il ne dit rien ou presque. C'est original. En effet, il se trouve face à des mécontents (jeunes de banlieue, ouvriers en grève, Frédéric Antonetti) qui lui expliquent leurs problèmes (misère et discrimination, peur du chômage et droits sociaux sabrés, complot arbitral et favoritisme pour le PSG), en long, en larve, en travers et en levrette. Brièvement, de temps en temps, Besancenot leur dit que lui, il va lutter pour eux car les droits, ils ne se prennent pas en demandant l'autorisation. Donc, dans le jeu, c'est de l'amateurisme volontaire car là, on parle de vrais gens qui souffrent, pas de vagues idées, mais dans ces panels, pas de contestation du candidat, non, visiblement, ils sont tous d'accord avec lui et il n'y a pas de mise en scène, prière de le croire. C'est du tourné en extérieur, dans la réalité des choses, pas dans un studio, alors OB1, il a son écharpe, car il ne craint pas le froid, pour défendre les pauvres et les opprimés. Dans la version courte, différence, pas de face-à-face avec les vrais gens. Au lieu de ça, on a un petit discours du candidat, en extérieur encore, fait tôt le matin (on voit les services d'entretien et un joggeur en arrière-plan). Quant à la mise en scène, ce n'est pas du Fred Godard, c'est du minimaliste, avec un long zoom durant le blabla, mais avec de temps en temps de légers rééquilibrages de la caméra pour qu'on arrive bien sur sa bouille. Du travail d'amateur et fier de l'être.

Marie-George Buffet :
Si l'extrême-gauche protestataire peut se permettre de renvoyer "droite dure" et "gauche molle" dos-à-dos, elle, briguant un strapontin ministériel et des accords électoraux, elle ne peut pas vraiment. Alors, il faut montrer qu'on est de gauche mais raisonnable. Dans une version longue, on voit une question dénonçant les discriminations, la méchanceté, la misère et la faim dans le monde, un témoignage de vrais gens (d'ailleurs, on voit tellement de vrais gens durant cette campagne que, n'étant point passé à la télé, j'en viens à me demander si j'existe) avec un montage façon 24 heures chrono, l'écran qui se sépare en trois (avec, de préférence, des images de la police dans une des trois images), puis, apparaît le visage de notre sauveur. Non pas ce chien capitaliste de Jack Bauer mais Marie-George Buffet qui, devant son fond rouge, exprime les grandes lignes de son programme. A noter qu'elle a son petit jingle, des silhouettes de toutes les couleurs (mais vraiment toutes, un arc-en-ciel) qui se rencontrent pour former le fameux trait multicolore qu'on retrouve en bas de son affiche, ça me rappelle furieusement le générique d'un format court de consommateurs (ConsoMag, A vrai dire ou un truc dans le genre). Bon, après, elle parle et là, on décroche, inévitablement.

Gérard Schivardi :
Ah, mon chouchou ! Déjà, certains parisiens parisiano-centrés redécouvrent qu'il existe des accents en France et pour une fois qu'on en voit des beaux à la télé, ça fait tout bizarre, pour ceux-là, les sous-titres prennent tout leur sens. Bon, le discours de Schivardi, on le connait, c'est "il faut sortir de l'Union Européenne", "je suis la cible d'un vaste complot" et "je vous emmerde, cong !" Pour le format long, c'est un témoignage de vrai gens qui souffre, un court discours de Schivardi et enfin, un final fantastique : une salle scandant "ça suffit, l'Union Européenne, ça suffit, l'Union Européenne, ça suffit, ça suffit !" Mais la plus rigolo, c'est la version courte, tournée en extérieur, comme Besancenot. Mais Besancenot, il l'a fait tôt le matin, dans une rue bien éclairée mais déserte, alors que Schivardi, il l'a fait sur une place fréquentée, en plein après-midi, le soleil dans la gueule (ça donne un regard très expressif) et alors que la circulation bat son plein derrière. Du coup, ça donne :
"en invalidant mon affiche de campagne, on essaye de cacher"
TUUUUUUUUUUUUT
"le point-clé de mon programme"
"oh, connard, tu l'avances, ta caisse !"
"la rupture avec l'Union Européenne, comme les Français"
"eh, ta gueule, payday, tu vois bien que ça avance pas !"
"l'ont demandé le 29 mai 2005"
TUUUUUUUUUUUUT
"on ne nous fera pas taire"
"POOOOOOOOOOOOOOOOOORIS EST MAGIQUEUH !"
Et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il termine et là, instant d'angoisse, rien pendant trois secondes, il reste immobile, silencieux, alors que le temps n'est pas terminé. Ce silence soudain a quelque chose de terrifiant, plus encore que quand il fait son méchant.

François Bayrou :
Bon, la tête en gros plan, ça n'est pas possible. Il est vraiment en plan serré, dans une pièce moyennement éclairée (même là, c'est centriste), avec une bibliothèque à moitié vide et une porte entrebaillée (décor centriste, mais vraiment). Il parle pendant les deux grosses minutes qu'il a, pour exposer son programme, sans faire de tacle aux rivaux, assez surprenant vu les échos de sa campagne dans la presse. J'en ai vu un autre format long, où, au lieu de parler de son programme, il nous énonce son CV, raconte sa vie, sa famille, le bois qu'il fallait couper dehors dans sa petite maison dans la prairie ... Pas grand chose à dire, au final, vu que le format court est sur le même mode que le format long. Pour le coup, à part la position debout, le plan serré et le décor bureau, on est vraiment dans le spot classique à papa qui avait déjà court en 1965.

José Bové :
Il a le soutien de Karl Zéro et il en profite, tout comme l'autre (pensez donc, passer autant à la télé, il ne l'avait plus fait depuis l'affaire Alègre). Donc, la version longue débute avec un entretien avec l'acteur du Jour et la Nuit, assis dans un bureau, tutoiement de rigueur, puis il papote avec d'autres dans la rue, pour expliquer sa position. On a ensuite des témoignages de soutien de Francine Bavay, de François Simon (l'élu toulousain, pas le cycliste ou le critique gastronomique) et d'autres encore, qui n'ont pas tous la chance d'avoir leur nom marqué. Pour conclure, conclusion tranquille, pépère, en se promenant dans un parc avec celui qui a chanté avec les Wailers. Pour la version courte, on supprime les témoignages des autres, on ne garde que le moustachu du Larzac et le César du meilleur documentaire, avec, à la toute fin, un gros plan sur la fleur de son affiche et l'inscription calembour "osez Bové" qui montre que Karl Zéro s'est vraiment investi à fond dans cette campagne.

Dominique Voynet :
J'avais fait la remarque que l'affiche ne montrait pas l'importance de préserver la planète, et bien, là, on la voit et pas un peu. Rappel de la canicule, de Katrina, de la tempête de 1999, Terre coloriée en rouge pour qu'on voit bien qu'il va faire très chaud, dans les T-shirts, dans les maillots, si on ne fait rien et cette introduction se termine avec l'évocation des enfants, hein, qu'est-ce qu'on leur répondra, s'ils nous demandent pourquoi on n'a rien fait ? Que la République Dominicaine, c'est vachement bien pour partir en vacances ? Ensuite, on entre dans le terre-à-terre, avec un témoignage de vrai gens (un médecin, dans ceux que j'ai vus) et des exemples vraiment concrets comme les agriculteurs subissant les pesticides et Voynet d'expliquer l'importance d'intégrer l'écologie en amont, en prévention des risques et non pour colmater les brèches. A noter qu'elle cause devant une forêt, car l'écologie, c'est la nature, voui, madame. Le spot court, c'est le même que le long, mais en plus court (c'est fou, hein ?), rien n'a ajouter, donc. Globalement, assez bien fait, pas mal axé sur la santé dans l'utilité de l'écologie (je n'ai pas vu parler de l'énergie, par exemple) et, finalement, on en oublie presque la fin de l'introduction pétochogène : Voynet concluant ce premier speech par "on ne fera pas d'écologie sans écologistes". Comme les Verts sont les seuls encore en course, ça veut clairement dire "hou hou, on est là, vous voulez l'écologie, oui, c'est nous, youhou, regardez-nous, ici, quoi, oh hé !" Beau résumé de la candidature Voynet, on n'a rien contre, bien au contraire, mais on ne vote pas pour elle.

Philippe de Villiers :
p2v (c'est ainsi qu'il s'autosurnomme sur son site) avait fait fort, pour le referendum de 2005, en nous expliquant que la Turquie nous menaçait de mille périls. Là, déception, il fait dans le classique mou, il parle pendant tout le temps du spot, sans exemples vivants, et on a vite fait de ne pas écouter. Comme Bayrou (ils ont un gène en commun, ces deux-là, ou alors il y a du copiage dans l'air, déjà que leurs affiches se ressemblent), il cause tout le long, et devant une bibliothèque. Seule différence, lui a inclus un petit logo en haut à droite, un hexagone (rien à voir avec les lyonnais six fois champions) déguisé en visage souriant, pour montrer que p2v, c'est le patriotisme et le patriotisme, c'est la solution. Bon, en fait, il rattache n'importe quel pan de son programme au patriotisme, même quand ça n'a rien à voir. Bof, on se fait clairement chier, même Bayrou parvient à mettre plus de conviction dans son ton.

Ségolène Royal :
Attention, je préviens les supporters sensibles de Ségolène Royal que, comme pour les autres candidats, ce qui suit ayant un caractère éventuellement critique bien qu'à but plutôt comique (on fait ce qu'on peut), cela peut choquer, voire paraître dénué d'humour, simplement méchant et complètement pédant à l'encontre des électeurs de Royal ou pire encore, me rendre antipathique. Je précise à toutes fins utiles que ce n'est pas un lieu de propagande quelconque ici et que donc, il faut peut-être cesser la parano et admettre que tous peuvent en prendre. Et toc ! (tiens, c'était aussi un format court bien naze de France 2, il y a quelques années, financé par Bordeaux Chesnel, mais ça n'a absoluement rien à voir avec ce qui nous intéresse là) Déjà, parlons de l'entrée : plein de photos de Royal dans le peuple, on passe au milieu de toutes et on débouche sur la candidate, qui parle, vissée devant un fond bleu avec des nuages, son nom et son slogan, cadre qui n'est pas sans rappeler l'affiche de campagne de Sarkozy (qui elle-même plagiait Mitterrand millésime 1981). Pendant qu'elle parle, assez monocorde (et sans dire "poulitique" mais bien "politique"), on voit différentes photos d'elle dans la population, afin de s'assurer qu'on reste bien attentif. Dans les versions vues, elle expose sa vision globale et surtout, légitime son parcours personnel et son peu de goût des contraintes politiques (c'est limite si elle ne reprend pas Ma liberté de penser de Florent Pagny). Elle récite sagement son discours, sans grande envolée, et conclut d'un présidentiel "vive la République, vive la France" cohérent avec sa religion patriotique qu'elle souhaite voir (influence ricaine, toussa). Et pour terminer, on se refait la traversée des photos. Voilà, c'est bon, Jack, tu peux rouvrir les yeux.

Frédéric Nihous :
On retrouve notre sosie d'administrateur de forum de foot dans le même sous-bois que pour l'affiche officielle, si ça se trouve, ils ont tout fait d'un coup, pour aller picoler à la chasse ensuite (pour plus d'infos, voir Retour à Brokeback Mountain). Contrairement à sur l'affiche, il agrémente sa tenue correcte d'une cravate et donc d'une chemise complètement fermée, en costard en forêt, on n'y croit pas une seconde. Le spot long consiste en un entretien avec Jean Saint-Josse, son directeur de campagne et candidat de Chasse, Pêche, Nature et Têtedecons en 2002, évidemment, il y autant de contradictions qu'avec un présentateur de 20H. Il paraît qu'il en existe d'autres, avec d'autres personnes pour taper la causette avec Nihous, mais je n'ai pas eu l'heur de les voir. Quant au spot court, c'est droit au but, comme Pagis (encore un sosie), il nous dit qui il est (parce que ce n'est pas évident au départ), qu'il défend la ruralité et que "tout le monde a droit à sa part dans le développement, qu'on habite en ruralité, mais aussi en ville, ou dans les montagnes, ou dans les Dom-Tom". Donc, vous l'aurez compris, Nihous, c'est le candidat de la ruralité dans la ville à la montagne, y compris outre-mer. Bon, finalement, il est celui qui bute les biches, c'est plus clair ainsi.

Jean-Marie Le Pen :
Avec Le Pen, pas de propositions, pas de discours constructif, le gros de ses propos est du débinage des trois autres grands, les autres ne sont que minus habens sans intérêt. Le spot court démarre sur l'affiche de campagne, qu'on décolle et derrière, on voit Le Pen, assis, déblatérer sur Bayrou, Royal et Sarkozy, et nous expliquer qu'ainsi, lui, c'est le seul qui puisse changer les autres, puisque les autres, ils étaient là avant, le spot se terminant pour le retour de l'affiche. Quant au spot long, c'est sur le même modèle, mais en plus long (ben oui, forcément) et centré sur un thème où le Chef dénonce tout ce qui va mal et balance des yaka faukon à tire-larigot. Il y en a un qui m'a frappé, qui était proprement hallucinant, c'était sur les animaux. Oui, Le Pen se veut l'ami des bêtes, vous vous rendez compte ? Ça, ça veut dire que s'il passe, je risque gros, moi, avec ces conneries de chihuahuas ! Précisément, il dénonce le transport des moutons de Nouvelle-Zélande dans des cargos mal adaptés, l'élevage des poulets dans un "univers concentrationnaire" (oui, Le Pen dénonce l'univers concentrationnaire, on aura vraiment tout entendu, dans cette campagne) et la relégation des animaux à "de simples éléments de stocks". Mieux, encore, Le Pen cite le chef indien Seattle, oui, Le Pen en chef indien, on a du mal à l'imaginer (ou alors, dans un clip des Village People). Forcément, on en vient à se demander qu'est-ce qu'il lui prend de nous parler des animaux et de ne quasiment pas aborder les thèmes de l'immigration, l'insécurité ou l'identité nationale, qui sont habituellement le coeur de sa campagne. Considère-t-il que les autres font campagne pour lui sur ces thèmes, alors qu'il vaut mieux se racheter une image de responsable humaniste ? En tout cas, il n'a que trois vedettes à le soutenir (Alain Soral, Laurent Brochard et Brigitte Bardot), on peut tout aussi imaginer qu'il veut remercier cette dernière. En tout cas, c'est sûr, à Le Pen, on ne pourra pas dire : "et toi, pour les étrangers, qu'est-ce que tu fais, à part manger leurs animaux ?"

Arlette Laguiller :
Sans surprise, elle commence par "travailleuses, travailleurs", on serait vraiment déçu qu'elle l'abandonne. Elle a, comme Bayrou et de Villiers, un décor de bureau avec une bibliothèque, mais chez elle, c'est un bordel ! On ne voit pas de livres (ou peu), mais des classeurs et des chemises en vrac sur toutes les étagères. En tout cas, c'est évident, elle n'est pas, quoi qu'on en dise, une psycho-rigide : jamais un psycho-rigide véritable ne tolèrerai un tel bazar, ah ça non ! On remarquera aussi qu'elle possède visiblement un ordinateur avec écran plat, ça va, on s'emmerde pas, ça rapporte, de bosser au Crédit Lyonnais, on dirait. Précision étonnante : elle ne donne pas un programme, mais énonce ce que devrait faire un gouvernement réellement socialiste, qu'elle dit (roh, la vilaine antipathique) et tape quand même sur Sarkozy, mais pas beaucoup. Sinon, sur le fond, ben, se référer à son spot de 2002, son spot de 1995, son spot de 1988, son spot de 1981 et son spot de 1974. Toutefois, on remarque qu'elle pondère fortement son discours, avec beaucoup de "ce n'est pas", histoire qu'on ne vienne pas l'assimiler à une féroce harpie venue nous voler nos biens, mais simplement quelqu'un luttant pour rééquilibrer les richesses.

Nicolas Sarkozy :
Bon, lui, le voir à la télé, ça ne change pas vraiment des cinq dernières années. Dans le spot long, on a une intro magnifique, avec des images de Sarkozy au milieu de travailleurs de la base, ceux qui aiment Jaurès et Blum, et Sarkozy qui parle en fond sonore, avec de la réverbération, comme si Dieu le Père nous adressait la Vérité et pour qu'on soit encore plus mis dans cet environnement, on a une belle musique planante qui me rappelle un sketch de Groland sur la musique de Fouin-Fouin, la spot se terminant sur l'incrustation de son slogan sur fond bleu avec des figures d'oiseaux qui volent à côté. A un moment, il commence une énumération de professions de travailleurs qu'il aime et va défendre : "je pense aux employés, aux techniciens, aux ingénieurs, aux cadres, aux infirmières, aux professeurs, aux médecins, aux paysans, aux artisans", j'ai cru qu'il allait continuer par "aux chômeurs, j'adoooooooooore regarder danser les gens", mais non, dommage, on aurait eu plus d'informations sur les relations entre l'UMP et Marine Le Pen. Dans la version courte, moins de chichis (mais non, pas les merdes à poil), Sarkozy parle normalement, avec le décor de son affiche de campagne derrière, le slogan apparent, il blablate les grandes lignes de son programme, il y a la même fin que pour le long et surtout, la même musique planante, qui démarre au milieu de son discours. Là, j'ai pensé au spot du Parti de la Loi Naturelle, qui, lui aussi, faisait partir une musique planante au milieu, mais c'était pour vanter les vertus du vol yogique, pas du travail à donf et des coups de matraque.

Publié dans telepoubelle

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S
Cher Thomas, Très fine analyse de la situation, comme tous les autres posts d'ailleurs (apparemment, il faut incendier ou flatter l'auteur de ce blog).Saurais-tu qui est sur la photo posée sur la bibliothèque d'Arlette au fait ?et à quand le retour aux résumés des émissions téléréalité ou reportages tfone, la quintessence du site ? Faudrait peut être mettre à profit ta semaine de vacances (?) pour ne pas négliger ces émissions ....
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